Fares Boukhatem

Fares Boukhatem

Cheraga Wilaya d Alger Algérie

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Fares Boukhatem est né le 15 juillet 1945 à Marsout, wilaya de Tébessa. Très jeune pris dans la tourmente de la guerre de libération, Farès ne peut continuer à fréquenter l’enseignement classique; il commence à peindre et à dessiner, tandis qu’il est déjà enrôlé comme djoundi, dans l’Armée de libération nationale, en 1957, près de la frontière tunisienne; son premier apprentissage artistique se fera surtout à travers la confection de tracts et d’affiches de propagande. Il monte sa première exposition personnelle dès 1965,  à la galerie de l’UNAP,  sur le thème des « Commissaires politiques » et des « Réfugiés », la guerre de libération et les luttes contre l’oppression demeurant longtemps le thème central de son travail, en particulier à ses débuts. Effectuant un séjour au Vietnam, il y peint ainsi « L’homme du 17ème parallèle »,  inspiré par l’image atroce des bombardements au napalm sur Hanoï.

En 1966, de passage en Chine, il effectue un stage à l’Institut supérieur des beaux-arts de Pékin, puis en 1968, il part pour la Tchécoslovaquie où il étudiera la technique de la gravure : durant les sept mois que dure son séjour, il rencontre le professeur Teteelbach, qui l’aide à se familiariser avec l’eau-forte, l’aquatinte et la pointe-sèche.

Auteur de gravures et de plusieurs carnets de croquis, Farès se spécialise, un temps, dans l’encre de chine, une technique qu’il développe dans la série de dessins humoristiques qu’il réalise en 1988. Auparavant, il s’était illustré par la série intitulée « Les nuits noires ».  Secrétaire général de l’UNAP de 1973 à 1982, il suscitera la polémique dans le milieu de l’art d’avant-garde, par sa vision expressionniste et militante extrême, qui réfute la recherche davantage intellectuelle développée par des plasticiens comme Khadda et Mesli ou par le courant classique représenté par Yellès et Temam. Tout au long de son mandat, il participera à de nombreuses expositions collectives à Alger et dans les villes de l’intérieur, où il fait exposer un grand nombre de peintres autodidactes, ainsi qu’à l’étranger, où il participe à toutes semaines culturelles organisées dans le cadre bilatéral.

Grand prix de peinture de la ville d’Alger 1970, lauréat du premier prix du dixième anniversaire de l’indépendance et du grand prix des Arts et des lettres, lauréat du prix Nikakaï au Japon, médaillé par l’association afro-asiatique à Pékin, en 1966,  grand prix de gravure de Pologne, ses œuvres ont été exposées à travers le monde entier et figurent dans de nombreuses collections privées et publiques, en Europe, dans les pays arabes, et en Afrique où, au Sénégal, son travail retint l’attention du président Senghor. Le musée national des beaux-arts lui a rendu hommage en 1989, à travers une exposition rétrospective.

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