Brahim Achir

Brahim Achir

Rome Italie

À propos

Brahim Achir est un peintre et poète algérien, il est diplômé en expertise technique supérieure en 1976, il étudie d’abord à l’Académie navale de Livourne (Italie) puis se consacre à la peinture et à la poésie. Autodidacte, il présente à partir de 1979 ses premières oeuvres et poursuit depuis sa passion artistique pour la peinture figurative. Brahim Achir cite parmi ses influences son expérience en Algérie, sa mère dont les lettres étaient empreintes de poésie et les artistes algériens Issiakhem ainsi que Baya.

Les oeuvres de Brahim Achir explorent l’univers de la conscience humaine à travers des portraits souvent féminins, évoquant des figures énigmatiques, et des paysages oniriques de solitude ou de regroupement organique harmonieux à l’instar des phalanstères.

« Nous aimons à dire que l’émotion c’est respirer avec le cœur mais Brahim Achir poussera l’exigence ainsi que nos palpitations jusqu’aux derniers retranchements esthétiques . Il réveillera prodigieusement nos obsessions pour réintroduire de la perplexité, seule raison et véritable gage de la destinée. Une toile, donc, pour dire un mode de relation avec, par et pour le beau. La vie ainsi déclinée et selon la grammaire Achir est fanatiquement un visage de femme.» Latifa Kharrat

L’arrière plan et l’architecture ont chez l’artiste la particularité d’être les éléments constitutifs de l’esprit du sujet peint et miroirs des troubles ou de la sérénité de celui-ci. Brahim Achir confère un lieu au non-lieu de l’esprit, rassemble dans un espace cohérent le matériel et l’immatériel. Avec des touches successives de peinture au tons ocres et azurs, le temps est suspendu dans un imaginaire où le figuratif se confond avec l’abstrait.

« Il nommera sa toile le « Labirento » et cela tombe bien car j’y vois une certaine obsession de l’assemblage, une géométrie parfaitement parcellisée qui ressortirait le versatile, le multiple, le tourmenté presque animal de l’esprit. Il laisserait croire qu’il décline le visuel/mémoriel  en tiroirs a en juger le  procédé pictural par couches successives de peur que l’image lui échappe, peut être. Il s’imposera par ailleurs un véritable défi qui sera la gageure de consigner les détails. Pour ce faire il étoffera les failles en parsemant l’optique de franches taches de lumière étalées en arrière plan a la manière d’une voix off qui suggère, guide mais n’oblige en rien. Il reviendra a plusieurs reprises sur le relief et épaissira le feuilletage oculaire en fignolant l’effet
échos éraillé.  En découlera de cette virtuosité esthétique de la verticalité tranchante, du rugueux par pans entiers a chahuter le regard, a insuffler de la gêne pour finir par installer franchement une extrême tension. La didactique Achir consiste donc a nous hisser vers une graphie plus apaisée, des traits nets, arrondis, au final plus humains.  Avec le « Labirinto » nous sommes contre toute attente dans l’ordre de la réécriture de la plénitudes, du sensuel et le monde n’est autre qu’un pays  lisse comme le sein d’une femme.» Latifa Kharrat

Il s’agit d’une quête spirituelle dans un monde imaginé où les contours des dichotomies sont brouillées et où le contraste devient harmonieux entre la tranquillité et le tumulte qui semblent émaner simultanément de ses oeuvres. Ainsi, aux sujets représentés reconnaissables et définis se juxtaposent les paysages étendus et imperceptibles. Les oeuvres de Brahim Achir sont alors l’occasion d’un mariage entre la couleur et la texture afin de guider l’audience tout au long de son propre cheminement spirituel en interaction avec le monde. En cela, l’artiste est un peintre visionnaire de la métaphysique et l’une des figures incontournables de la peinture algérienne contemporaine. (lit-on sur la revue culturelle en ligne in the casbah post du 11février 2017).

 

 

 

 

 

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